By / Par Michel Rossignol
Every day, thousands of vehicles travel on the four lanes of new St. Patrick Street between King Edward Avenue and the St. Patrick Street Bridge that extends over the Rideau River. I remember when new St. Patrick was just a hole in the ground.
In the spring of 1973, I lived on Guigues Street near Cumberland and I walked many times to the Towne Cinema on Beechwood, close to the Vanier Parkway. The Towne, which replaced the old Linden Cinema, had changed the way it presented its films and now offered a variety of new international films and classic films from many eras instead of showing one or two films for seven days in a row. In other words, it became a repertory cinema.
This was also the time that construction began for today’s new St. Patrick Street. The entire route of the four-lane street between the St. Patrick Street Bridge and Nelson Street was a hole about two or three metres deep. When I wanted to go to the 7:00 p.m. screening at the Towne, the quickest route was to go into the hole and walk around the concrete sewer pipes. The sidewalks around new St. Patrick were not yet in place. There were no big barriers around the construction site and the workers had gone home, so it was easy to go down into the hole. However, it was sometimes difficult to climb out of the hole near the bridge to Porter Island. I always managed to climb out, but I felt a bit strange walking on the original site of the Patro building, now demolished, north of Old St. Patrick, where just a few years earlier I had participated in some of my high school’s sports activities. After crossing the St. Patrick Street Bridge, I arrived with plenty of time to spare at the Towne.
I was happy when construction began on the sidewalks along new St. Patrick because I no longer had to walk in the hole. However, for the people living in Lowertown East, the work on the new St. Patrick was yet another construction project in a long list of such projects that significantly changed the area. Many homes were demolished as part of the urban renewal project of the late 1960s and early 1970s. I noticed all the changes in the area during my walks to the Towne.
I had seen all the barricaded homes on the north side of Old St. Patrick in the late 1960s before they were demolished. The École secondaire publique De La Salle was built on this site. Many new homes were built in various parts of the area. Construction of new St. Patrick finally came to an end with the paving of the four lanes and the street became one of the busiest streets in Ottawa.
Meanwhile, the Towne continued to have success with its new format of film screenings, and this had some impact on Lowertown East. In 1988, the owners of the Towne bought the Nelson Theatre on Rideau Street and, in October of the same year, they opened the ByTowne Cinema. A few months later, the Towne was closed. This completed the process that began in the early 1970s when the Towne became a repertory cinema. As a result, I no longer needed a St. Patrick shortcut to go to the cinema.
Mon raccoursi St. Patrick
Chaque jour, des milliers de véhicules circulent sur la nouvelle rue St. Patrick entre l’avenue King Edward et le pont de la rue St. Patrick qui franchit la rivière Rideau. Je me souviens de l’époque où la nouvelle rue St. Patrick n’était qu’un trou dans la terre.
Au printemps de 1973, je demeurais sur la rue Guigues près de Cumberland et j’allais de plus en plus souvent au Cinéma Towne sur la rue Beechwood tout près de la Promenade Vanier. Le Towne, qui avait pris la place du vieux Cinéma Linden, avait changé la façon qu’il présentait des films, offrant un mélange de nouveaux films internationaux et des classiques au lieu de montrer le même film pendant toute une semaine. C’est donc à cette époque que le Towne est devenu un cinéma de répertoire.
À la même époque, on avait entamé la construction de la nouvelle rue St. Patrick. On avait creusé le tracé de la nouvelle rue à quatre voies du pont de la rue St. Patrick jusqu’à la rue Nelson et le trou avait deux à trois mètres de profondeur. Lorsque je partais de ma demeure pour aller à la projection de 19 heures, la façon la plus rapide pour me rendre au Towne était de descendre dans le trou et marcher entre les gros tuyaux d’égouts en béton. Les trottoirs le long de la nouvelle rue St. Patrick n’étaient pas encore là. Il n’y avait pas de barricades et les ouvriers avaient quitté les lieux, donc je pouvais descendre dans le trou sans problème. Cependant, sortir du trou près du pont de l’Île Porter n’était pas toujours chose facile. Je l’ai fait à quelques reprises, mais c’était un peu étrange de marcher sur le terrain vide où était auparavant l’ancien édifice du Patro au nord de Old St. Patrick où j’avais participé à des activités sportives de mon école secondaire. Il ne restait alors qu’une étape, traverser le pont St. Patrick. J’arrivais au Towne avec beaucoup de temps pour choisir une bonne place.
La construction des trottoirs le long de la nouvelle rue St. Patrick a enfin mis fin à mes randonnées dans le trou. Cependant, pour les gens du voisinage, la construction de la nouvelle rue St Patrick était un des nombreux projets du genre entamés dans le cadre du renouvellement urbain qui a bouleversé la Basse-Ville à la fin des années 1960 et le début des années 1970. Plusieurs maisons de ces quartiers ont été démolies. J’avais vu les maisons barricadées sur le côté nord de Old St Patrick à la fin des années 1960. Aujourd’hui, on y trouve l’École secondaire publique De La Salle. Ici et là dans la Basse-Ville on a construit de nouvelles maisons pour remplacer la plupart des logements qu’on a démolis. Lorsqu’on a enfin terminé sa construction, la nouvelle rue St. Patrick est devenue une des rues les plus achalandées d’Ottawa tout en modifiant le paysage urbain du quartier.
Pendant ce temps, le Towne a connu un vif succès avec sa nouvelle programmation et ceci a eu un impact sur la Basse-Ville est. En 1988, les propriétaires du Towne ont acheté le Cinéma Nelson sur la rue Rideau près de la rue Nelson, et en octobre de la même année, ont ouvert le Cinéma ByTowne. Quelques mois plus tard, ils ont fermé le Towne et le ByTowne est devenu un fleuron culturel de la région. C’est ainsi qu’on a bouclé la boucle entamée en 1973 lorsqu’on a changé la programmation du Towne. Heureusement pour moi, je n’avais plus besoin d’un raccoursi St. Patrick pour aller au cinéma.