Par Elodie Lortal
Dans un contexte de pandémie mondiale où l’importance de la santé mentale est au centre des inquiétudes de nombreux Canadiens et Canadiennes, il est normal de s’interroger sur l’impact de la fermeture temporaire des théâtres sur notre santé mental.
Il est normal de se poser les questions : que deviennent nos artistes? Quels plans mettent en place nos théâtres pour survivre à la crise? Nos artistes, directeurs artistiques et producteurs font preuve de créativité et tentent de faire surgir un peu de lumière au travers de la noirceur de nos fils d’actualité.

Quel est le futur pour le théâtre et les arts vivants de la scène?
Les compagnies théâtrales ont dû faire preuve de créativité et d’imagination pour se réinventer et maintenir un lien avec leur public, toujours avides de spectacles. Quand la pandémie a éclaté, en mars 2020, cela a constitué un choc pour la planète entière et certains secteurs, notamment celui des spectacles, ont été plus touchés que d’autres. Le théâtre est, par définition, un art vivant, un art qui se joue, qui se ressent, qui se vit. Comme le précise Pier Rodier, directeur artistique et général de la compagnie Vox Théâtre, il a fallu faire « un deuil temporaire » de la scène, en personne, telle qu’on l’a toujours connue.
Peut-on espérer un retour des spectacles en septembre 2021?
C’est encore trop tôt pour le dire. Si tous les Canadiens sont vaccinés d’ici septembre 2021, comme l’a promis le premier ministre Justin Trudeau, on peut espérer retourner dans les salles de spectacles, en personne, à l’automne 2021. Cependant, ne nous réjouissons pas trop vite, les retards dans la livraison des vaccins ne sont pas rassurants. Il va falloir être patient. Les compagnies théâtrales font preuve de créativité. Un exemple de projet virtuel est le spectacle Gaston Klaxon (Vox Théâtre) dont une version en direct en présentiel (si cela est possible) ou en virtuel sera diffusée du 28 avril au 2 mai 2021. Le thème de l’hypersensibilité y ait abordé. Pier Rodier mentionne réfléchir à d’autre formes de diffusion des arts comme, par exemple, des ateliers, cet été, dans les parcs?
Comment maintenir le contact avec les artistes?
Pier Rodier indique que les compagnies sont en contact réguliers avec leurs artistes que ce soit pour des projets virtuels tels que le projet « Au creux de l’oreille » ou que ce soit pour des rencontres amicales 5 à 8 via la plateforme virtuelle Zoom. D’autre part, chaque samedi, Vox Théâtre, en partenariat avec l’École secondaire publique De La Salle, a développé l’atelier « nos samedis dans les arts ». Cela permet aux étudiants d’exprimer leur créativité et de continuer à se développer. Pier Rodier a remarqué que la plateforme virtuelle comporte des avantages : « certains étudiants qui sont parfois timides en personne, se sentent plus à l’aise derrière la caméra ».
Quel est la réaction du public?
Le virtuel est un autre médium de diffusion. Certains apprécient et d’autres préfèrent les arts en personne. Cela dépend des préférences et des sensibilités de chacun. L’offre est proposée, c’est aux spectateurs de la découvrir et de l’apprivoiser. Cela présente d’autres avantages : les personnes ayant du mal à se déplacer ou les personnes n’ayant pas les ressources économiques pour se permettre d’assister aux spectacles y ont désormais accès.
Remerciements
Un grand merci à Elyse Enright, responsable des communications et du développement des publics à la Nouvelle Scène pour m’avoir répondu rapidement et pour m’avoir mise en contact avec Pier Rodier. Un grand merci à Pier Rodier, directeur artistique et général de la compagnie Vox Théâtre, pour son temps et pour avoir répondu à mes nombreuses questions. Sa passion et son optimisme sont contagieux. Merci à toutes les personnes qui, par leur courage et par leur dynamisme, contribuent à la vitalité et à la pérennité de la scène théâtrale : Martin Cadieux, responsable du développement et du marketing du théâtre Catapulte, Pierre Antoine Lafon Simard du Théâtre du Trillium et Geneviève Pineault, directrice artistique du Théâtre de la Vieille 17. Malheureusement je n’ai pas eu de réponse de la part du Ottawa Little Theatre pour cette édition de l’Écho.